Comprendre le périmètre d’action et les usages du BIM
Le manque de collaboration, le sous-investissement technologique, le manque de gestion des informations peuvent générer des retards dans la livraison des opérations. De plus, la non-maîtrise des coûts implique des risques financiers, soit une mauvaise utilisation des fonds publics. Dans ce contexte, la numérisation des processus d’ingénierie, de construction et d’exploitation représente une opportunité financière de 10 à 20 % du capital investi. Le BIM est un élément clé de cette transition numérique. Il engendre davantage de qualité (moins de sinistralité par exemple), et des économies car il intègre la notion de coût global. Le BIM est une étape clé vers la smart construction et les smart territoires.
Les secteurs d’activité concernés par le BIM : l’ensemble du monde de la construction
Le BIM se déploie bien au-delà du bâtiment parce qu’il est le vecteur de la transition numérique d’un secteur d’activité tout entier : la Construction rassemblant bâtiment, infrastructures et manufacturiers.
Conception virtuelle du bâtiment – BIM et Bâtiment
Utilisable pour bâtir ou rénover un ouvrage, le BIM permet de concevoir virtuellement avant de réaliser et de construire. L’avantage ? Pouvoir tester, analyser le comportement du bâtiment avant de le construire, mais aussi organiser l’exécution (ex : planning de slots techniques.)
Les informations techniques du bâtiment sont regroupées et partagées entre les acteurs dans une logique de continuum numérique. Des données (de dimension, temps, coût, environnementales, etc.) complètent les grandeurs fondamentales (longueurs, largeur, hauteur) de la modélisation de l’ouvrage.
La synthèse des maquettes numériques permet de :
- vérifier les interférences entre différents métiers,
- détecter des collisions,
- anticiper les erreurs
- et donc de diminuer les réserves.
Le BIM permet de résoudre des problèmes avant la phase exécution dont elle facilite aussi la mise en œuvre. Le BIM est une nouvelle manière de suivre la bonne exécution du projet !
Modélisation des matériaux et équipements industriels – le BIM et Manufacturing
En phase conception, pour créer le modèle virtuel de l’ouvrage, il y a besoin d’objets ou composants génériques comme une fenêtre, une porte… Vient ensuite l’intégration des produits manufacturés pour habiller la maquette selon les propriétés nécessaires pour construire l’ouvrage. Ceci permet d’affiner les simulations, d’optimiser la constructibilité voire de préfabriquer des éléments, ou encore de gérer les approvisionnements. Prescripteurs, industriels-fabricants et entreprises de construction sont directement concernés.
Découvrez le mémo pratique « Du modèle d’objet à l’objet manufacturé » :
Le secteur clé des infrastructures – BIM et Infrastructures
Le marché des infrastructures, des travaux publics et du génie civil pèse aujourd’hui 3 fois plus que celui du bâtiment. Un projet d’infrastructure est souvent établi sur des centaines de kilomètres, tout en conservant un besoin de précision allant jusqu’au millimètre. Et c’est sans compter l’importance des données relatives au traitement des exigences environnementales.
Pour gérer l’ensemble de ces données et leur complexité, le BIM, ainsi que ses normes sont essentiels pour mutualiser les bonnes pratiques.
Mieux travailler en BIM avec
La smart construction
Nous entrons dans l’ère smart construction, c’est-à-dire une construction qui utilisant les technologies de l’information et de la communication aussi bien pour optimiser la qualité des bâtiment, territoires, etc. mais aussi pour réduire ses coûts. Or, le BIM assure la continuité numérique sur toutes les missions relatives à un ouvrage. Il est donc un outil clé de la smart construction.
La smart construction
Nous entrons dans l’ère smart construction, c’est-à-dire une construction qui utilisant les technologies de l’information et de la communication aussi bien pour optimiser la qualité des bâtiment, territoires, etc. mais aussi pour réduire ses coûts. Or, le BIM assure la continuité numérique sur toutes les missions relatives à un ouvrage. Il est donc un outil clé de la smart construction.
Utilisation du BIM tout au long du cycle de vie d’un ouvrage
Le BIM vu comme une base de données, c’est du Big Data. Il sert à analyser, évaluer et structurer les données dont nous avons besoin pour mieux concevoir, construire, exploiter et entretenir tout type d’ouvrage jusqu’à leur déconstruction.
Construire plus efficacement en utilisant le BIM
Le BIM bouscule le secteur de la construction et révolutionne les process plus que le savoir-faire. Il incite les acteurs d’un même projet à collaborer autour d’une maquette 3D intelligente. Cette transition numérique facilite l’échange et la centralisation des données entre les différents intervenants de l’acte de construire
Mise à jour par les concepteurs, la maquette numérique est utilisée par l’ensemble des acteurs, de l’architecte aux entreprises de construction, en passant par les différents bureaux d’études. Chaque métier dispose de sa maquette qu’il complète avec ses propres données (thermiques, énergétiques, environnementales, acoustiques, financières…). En croisant toutes ces informations, le BIM offre une vue d’ensemble du projet qui permet de construire en évitant les retours en arrière.
Au-delà du neuf, optimiser la rénovation ou la réhabilitation grâce au BIM
Plus de 80 % du parc immobilier français est existant : un champ d’intervention incontournable du BIM ! Après la rédaction d’une charte de modélisation et la conception d’un référentiel géoréférencé, scans ou drones récoltent les données afin d’obtenir 100 % de la modélisation des espaces (intérieurs – extérieurs) à partir de nuages de points ou de photogrammétrie. Ce relevé de l’existant sera traité et importé dans différents logiciels métier pour servir à la rénovation virtuelle de l’ouvrage avant exécution.
Avantages post construction pour la gestion et l’exploitation – maintenance– BIM & GEM
Construire implique d’anticiper les coûts d’exploitation qui représentent 80 % du coût global d’un ouvrage. Il est donc essentiel de bien connaître son bâtiment : les métrés sont notamment importants pour éviter d’entretenir » des m2 inexistants.
Pour les gestionnaires de patrimoines et les propriétaires, le BIM permet de gérer numériquement l’ouvrage : planification et budgétisation des travaux, réalisation des simulations et suivis des consommations énergétiques. Le BIM comme outil du Facility Management optimise le pilotage du bâtiment. Il assure une maintenance prédictive (pour le confort des usagers notamment) et les performances du l’ouvrage tout au long de son cycle de vie, jusqu’à la déconstruction.
Continuité numérique : du bâtiment à la Smart City
Avec la Maquette Numérique Urbaine, le BIM trouve des applications à l’échelle des collectivités territoriales. L’information géographique est reliée à des entités territoriales tout en intégrant les données complexes de conception-construction-exploitation. En ajoutant au Big Data la compréhension de l’espace et du territoire, le BIM participe la ville « intelligente », la smart city.
Continuité numérique : du bâtiment à la Smart City
Avec la Maquette Numérique Urbaine, le BIM trouve des applications à l’échelle des collectivités territoriales. Ll’information géographique est reliée à des entités territoriales tout en intégrant les données complexes de conception-construction-exploitation. En ajoutant au Big Data la compréhension de l’espace et du territoire, le BIM participe la ville « intelligente », la smart city.
Des marchés à l’international, le développement exponentiel du BIM
Les politiques pionnières de déploiement du BIM fin des années 2000, ont laissé la place à des plans d’envergures au sein de l’Europe et du monde pour que le secteur de la construction se prépare in fine à l’industrie 4.0 !
La France, pionnière du BIM
buildingSMART France agit quant à elle depuis 1989, aussi bien pour la promotion du BIM que dans le cadre d’actions d’intérêts publics, et sur l’ensemble du secteur de la Construction.
L’Europe à l’heure du BIM
Depuis 2014, une dynamique s’est amorcée avec la directive européenne permettant aux États membres d’imposer le BIM dans les marchés publics. Depuis, les stratégies adoptées varient suivant les pays (donner l’impulsions aux acteurs ou les laisser être moteurs du développement du BIM).
Créée en 2015, l’EU BIM Task Group a justement pour mission de développer une vision européenne du BIM pour les marchés publics pour les Etats européens. Une action complémentaire à l’axe de la digitalisation de l’industrie européenne. Cela ne fait aucun doute pour l’UE : le BIM est un vecteur positif d’efficacité et productivité dans la Construction.
Le BIM à l’international
Tissu économique, taux d’équipements, infrastructures numériques ou réglementations liées au BIM diffèrent selon chaque pays. Difficile d’interpréter les résultats des enquêtes internationales concernant le taux d’utilisation du BIM par pays, d’autant plus si on y ajoute les effets d’annonce « BIM ready » !
Un angle plus intéressant est celui des critères de maturité par pays, pour en tirer des leçons adaptées au niveau national. Pays nordiques, Emirats Unis, Chine, Singapour semblent se détacher dans le monde du BIM.
Dans quels cas le BIM est-il obligatoire ?
Le BIM est obligatoire pour certains marchés publics. Il peut être imposé par un État, une administration ou une municipalité, suivant un seuil (superficie ou montant) ou selon la typologie de marché. Une certification BIM manager et l’utilisation de normes et classifications BIM sont demandées dans certains appels d’offres en BIM.
Dans quels cas le BIM est-il obligatoire ?
Le BIM est obligatoire pour certains marchés publics. Il peut être imposé par un État, une administration ou une municipalité, suivant un seuil (superficie ou montant) ou selon la typologie de marché. Une certification BIM manager et l’utilisation de normes et classifications BIM sont demandées dans certains appels d’offres en BIM.
Vous souhaitez vous impliquer davantage dans le développement du BIM au sein de votre métier ?