» La transformation numérique représente une opportunité si l’on considère qu’une mutation digitale réussie augmenterait de 40 % le résultat opérationnel de l’entreprise et qu’à l’inverse la non-adaptation au numérique représenterait un risque de réduction – 20 % du résultat opérationnel pour une entreprise. Qu’en est-il du bâtiment à l’heure du BIM, comparativement aux entreprises françaises tout secteur confondu concernant leur transformation digitale ?

Stade de maturité numérique du bâtiment

De manière générale on observe un décalage entre l’adoption du numérique par les particuliers et un basculement qui se fait attendre dans les domaines économiques français. Le bâtiment est constitué d’un tissu dense de TPE-PME peu enclines spontanément au numérique. En effet, taux d’équipement et pratiques informatiques dans le bâtiment sont d’ailleurs comparativement moins élevés que dans d’autres industries.

Concernant le BIM plus spécifiquement :

d’après un sondage Ipsos, 90 % de 500 entreprises de fabrication dans le bâtiment déclarent mal connaître le BIM qu’elles n’en perçoivent pas à 64 % comme un atout pour leur activité.

d’après une enquête Batiactu, 11 % des professionnels sur les 11 000 interrogés déclarent utiliser régulièrement le BIM dans leurs opérations ; 7 % des MO demandent une maquette numérique 3D enrichies d’informations dans plus d’une opération sur deux et 58 % ne l’exigent jamais ; et 3 % des entreprises et 11 % de la MOE (12 % pour les architectes) remettent une maquette numérique 3D enrichies d’informations au MO dans plus d’une opération sur deux.

Des freins aux leviers d’actions

Les freins à l’utilisation du BIM sont le coût, le manque de compétences au sein de l’entreprise, la complexité et le manque de standardisation des outils et des protocoles (générant des défauts d’interopérabilité). Ces résultats du baromètre de Batiactu pour le PTNB peuvent être comparés à ceux difficultés répertoriées de manière générale par les entreprises qui cherchent à déployer une stratégie digitale. Besoins de formation et de soutiens financiers à l’innovation sont évidents.

Le dirigeant moteur de l’entreprise numérique et du BIM

De manière générale tout secteur économique confondu, moins d’un dirigeant sur trois voit la transition numérique comme stratégique pour son entreprise, une tendance avérée chez les TPE plus sceptiques ayant notamment le sentiment d’être moins concernés. Pour les chefs d’entreprise « convaincus », la transformation numérique a déjà eu des conséquences importantes sur le niveau d’exigence de leurs clients (54 %), sur leur stratégie de relation clients (52 %) ou encore sur le degré de concurrence entre les entreprises dans leur secteur d’activité (51 %). Plus d’un sur trois témoigne également d’un impact important sur les compétences attendues et la nature des formations proposées à leurs salariés, les processus internes et la recherche de l’innovation au sein de leur entreprise. (Source).

Le BIM : opportunité de rupture technologique et d’évolution de la chaine de valeur

La maîtrise des données avec les imprimantes 3D et les solutions de PLM transforme la chaîne de valeur en aval. Les données géographiques rejoignent aussi le champ du BIM.De plus la domotique pour répondre à la demande des consommateurs finaux est un facteur d’intégration de technologies numériques au moment même de la conception. Le bâtiment physique devient un objet numérique avec le BIM pour de nombreuses décennies Les apports numérique se mesureront en données traitées : le BIM devient « Big data » imposant une capitalisation et une gestion des données (via des plates-formes par exemple). Et au-delà du bâtiment, des expérimentations et des projets sont développés sur la maquette urbaine –  pour des quartiers, des villes – pour un aménagement « intelligent ». Nous sommes désormais dans une approche « réseaux », où tout peut être connecté. (Source)« 

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