» Le Fafiec a commandé une étude pour déterminer les répercussions du BIM sur le monde de l’ingénierie (cf article ). l’ingénierie (cf article ). D’ici 2020 ce ne sont pas moins de 80 000 salariés – chiffre corrélé au recrutement consécutif aux départs en retraites – qu’il faudra sensibiliser et former au BIM. Dans les BET et sociétés d’ingénierie, les métiers de projeteurs, de chargé d’études techniques, d’ingénieurs calculs et de chef de projet sont les plus impactés par le BIM qui conduit à une transformation d’entreprise. Sur la base de cette étude, la branche souhaite identifier les mesures d’accompagnement pour le déploiement du BIM sur l’ensemble de la profession. Cette enquête peut aussi permettre à la CPNEFP (Commission paritaire nationale pour l’emploi et de la formation professionnelle) de définir la politique de formation adaptée. Quoi qu’il en soit la montée des compétences et la valorisation des compétences BIM est bel et bien une question centrale.
Acquérir des compétences BIM et les valoriser, peut passer par la voie de la formation continue professionnelle avec :
- des labels types masteres spécialisés, délivrés par un établissement attestant d’une formation « longue » (sur au moins 2 semestres) – alternant théorie et pratique, avec un travail personnel de recherche en entreprise et une thèse professionnelle à soutenir – acccrédités par la Conférence des Grandes Ecoles. Ces masteres repondent à un moment T à une demande sur une thématique précise qui viendra compléter les ensiegnements existants si la spécialisation devient une composante du métier. Il existe des options BIM, souvent implémentées dans des diplmoes existants d’ingénieurs, d’architecte…, et donc déjà reconnus par l’Etat.
- des certificats (cf exemple plus bas) – titre donné par un établisssment sanctionnant une formation de courte durée, ciblées et professionnalisantes, répondant à des besoins de spécialisations métier, qui s’adresse à un public « expérimenté ».
Ces formations prouvent l’acquisition d’une compétence professionnelle grâce à une formation venant compléter la formation initiale ou l’expérience acquise.
Pour l’instant, il n’y a pas diplôme d’État dédié exclusivement au BIM – qui aurait été enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) après passage en commission technique au sein de la Commission nationale de la certification professionnelle. Mais le BIM ne doit-il pas être intégré aux formations métier sans titre à part entière ? L’Education nationale est largement moteur dans ce sens, au travers de la réforme des Bacs Pro et aujourd’hui des BTS (cf 2nd séminaire dédié au BIM le 25 novembre 2016) mais aussi au travers des Greta (cf article à venir). De plus, des appels à projets – français comme européens (cf prochains articles BIM4VET et Defi and Co) – concernant la formalisation de grilles de compétences et de profils de postes liés au BIM participeront à ces évolutions. Mediaconstruct suit de près ces travaux avec le réseau EDUBIM créé par MINnD. A l’aune de ces constant, une des pistes pourrait être la création de CQP (certificat de qualification professionnelle) initiée par une branche pour répondre à la demande du terrain, de montée en compétences et de valorisation de l’expertise BIM. Cette approche rendrait les formations éligibles au CPF (compte personnel de formation) et faciliterait le financement de cette évolution de compétences.
En parallèle, on assiste à l’émergence de certifications professionnelles, qui reconnaissent les compétences et valorisent l’acquis de l’expérience d’une personne, et qui ne représentent pas un titre consécutif à une formation. Cette démarche est aujourd’hui initiée par certains établissements français à l’instar des systèmes mis en place à Singapour ou en Angleterre par la RICS et le BRE par exemple, sachant que buildingSMART international engage actuellement une réflexion dans ce sens sous la houlette du chapitre Suisse (cf article Retours du sommet technique bSI à Jeju). Certains organismes de qualification professionnelle français réfléchissent d’ailleurs au sujet : l’OPQTECC a ainsi choisi de créer une « mention BIM » indiquant que l’économiste de la construction s’est formé aux process BIM. A ce jour, on note qu’il n’existe en France aucune qualification professsionnelle BIM, reconnaissance qui concernerait les entreprises (par exemple sur la partie des process BIM en entreprise).