Le BIM au service de l’exploitation des bâtiments a du sens. C’est aussi la conviction d’Alain Guisnel, directeur qualité développement durable d’Icade, société immobilière d’investissement qui mène actuellement un projet pilote dans le 19e arrondissement de Paris.

Alain Guisnel, directeur qualité
développement durable -Icade

Sur les rives du canal Saint-Denis, au sein du Parc du Pont de Flandre dans le 19e arrondissement de Paris, l’immeuble Beauvaisis est actuellement l’objet d’un projet pilote BIM en exploitation de la part d’Icade. L’ambition de la société immobilière à la fois foncière et promoteur : récupérer en maquette numérique l’ensemble des données du bâtiment afin de faciliter la gestion du patrimoine. « Cet immeuble de bureaux de 12 000 m², qui date de la fin du 19e siècle, a été totalement réhabilité il y a peu, pose Alain Guisnel, directeur qualité développement durable chez Icade. Il est le premier immeuble parisien à avoir reçu le label BBC Rénovation. A terme, nous espérons nous appuyer sur des résultats positifs issus de cette expérimentation afin de déployer cette numérisation à nos actifs majeurs et récents en exploitation. »

Le BIM en exploitation, une nouvelle donne

Pour Icade, le BIM a déjà sa place dans les projets de construction par une sensibilisation des collaborateurs depuis environ 2 ans. Des modules de formation vont d’ailleurs émailler l’année 2016 des équipes afin de mettre à jour leurs compétences. L’entreprise fixe comme objectif l’utilisation du BIM pour au moins 75 % des logements et 100 % de ses opérations dans le tertiaire à partir de cette année. Les projets de développement de la foncière utiliseront tous le BIM. Avec le projet pilote du Beauvaisis, mené en partenariat avec le BET Green Soluce et l’éditeur du logiciel d’exploitation Active 3D qui permet d’intégrer des données environnementales, c’est une approche différente qu’il faut intégrer.

B28 -CALQ ArchitectureL
Immeuble Beauvaisis, Paris 19e

Maîtriser les dépenses et améliorer la qualité de service

Icade souhaite s’appuyer sur le BIM pour bénéficier d’une base de données fiable sur le long terme et mutualisable avec tous les acteurs (bailleur, exploitants, utilisateurs). « Avec les modifications apportées aux actifs dans le temps, les rotations de personnes, il y a souvent une déperdition, voire des erreurs d’informations constatée par tous les acteurs de l’immobilier. Elle est évidemment source de « coûts cachés » très importants. Le BIM interopérable peut combler en partie ce déficit pénalisant », analyse Alain Guisnel. Les locataires ont aussi tout intérêt à voir le BIM se développer dans la gestion de patrimoine. « En connaissant mieux tous les équipements présents dans un espace, nous pouvons améliorer fortement la qualité de service proposée, confirme-t-il. Très vite, Le BIM en exploitation n’apparaitra plus comme une source de surcoût mais comme un outil de « création de valeurs ». Le projet du pilote BIM en exploitation devra permettre de mieux qualifier les besoins de ce nouvel outil durant la vie d’un actif afin de préciser les attentes d’une maquette BIM à la livraison de nos futurs bâtiments ».

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